je me nomme Rita Skeeter
♪ Journaliste fouineuse ☼
Sujet: Le contexte ~ A lire impérativement ~ Dim 12 Juin - 20:58 LE CONTEXTE
Extrait de la Gazette du Sorcier, Avril 2000 : Article par Rita Skeeter. « En l'honneur de Kebinus Granace qui fête aujourd'hui ses deux années d'accession au poste de Ministre de la Magie, la Gazette du Sorcier a décidé de lui consacrer quelques unes de ses pages afin de revenir plus en détails sur les grands faits dans lesquels lui et ses camarades mangemorts ont su s'illustrer ses deux dernières années. Souvenez-vous, c'était il y a deux ans presque jour pour jour qu'une terrible bataille meurtrière éclatait au sein même du Ministère opposant les forces du ministère c'est à dire les mangemorts aux terroristes regroupés sous le nom d'Ordre du Phénix. Un jour décisifs s'est déroulé pendant ces quelques heures. Tout le monde s'est battu avec acharnement mais bien que les deux camps ont essuyé des pertes, il faut bien que l'un deux gagne, et que l'autre admette qu'il a perdu la partie. L'Ordre a une nouvelle fois essuyé la défaite, bien que les disciples du Seigneur des Ténèbres ont eu également quelques pertes. Il n'y a aucun doute là-dessus, c'est certain que ce jour-là est marqué sur le calendrier des mages et sorcières à l'encre indélébile. Doit-on en penser que la lutte était inégale depuis le départ ? Que l'Ordre, malgré ses efforts, est condamné à se terrer dans l'ombre... ? Dans l'ombre... Il y en a en tous les cas qui s'y cachent bien d'ailleurs. Certains d'entre eux, à l'exception de ceux étant parvenus à s'échapper, se trouvent encore actuellement emprisonnés. Remus Lupin, le loup-garou chef de l'Ordre ainsi que sa compagne Nymphadora Tonks... Ils n'auraient pas pu tomber plus bas ! D'avoir réussi tel exploit, on comprend combien le ministère s'enorgueillit d'avoir mis une partie de l'Ordre en prison, d'en avoir tué d'autres... Du côté des Mangemorts, parmi les victimes se trouvent Yaxley et Pius Thicknese. Quant à ce cher Remus Lupin dont le nom ne vous sera pas inconnu pour être un de ces dangereux lycanthropes – bien qu'il ait toujours répété ne pas être comme ces congénères – il a été d'office emmené à Azkaban et la rumeur de ses crimes a rapidement été disséminé parmi la population après la bataille ! Double homicide. Condamnés à une peine indéterminée pour trahison et crime contre l'état. Le ministère n'a pas voulu s'attarder plus sur les détails. Le dossier est classé confidentiel ! Mais rassurez-vous, je réussirais bien à recueillir quelques informations par-ci par-là... Foi de Rita Skeeter ! Ce qui est également certain c'est que l'actuel Ministre de la Magie est un homme de confiance et un fidèle ami du Seigneur des Ténèbres. Il s'est toujours beaucoup intéressé aux jeunes sorciers notamment lorsqu'il enseignait à l'Institut mais à présent il s'agit de deux élèves bien particuliers qu'il a à charge. Aperçus très récemment aux côtés des enfants de Bellatrix Lestrange et du Seigneur des Ténèbres nous avons pu noter qu'il n'avait eut de cesse de faire des remontrances au jeune homme qui contrairement à sa jumelle ne semble pas connaître les rudiments d'un bon comportement en société. A n'en pas douter, notre bienveillant ministre veillera à ce que ce jeune homme et tous les autres jeunes sorciers et sorcières ne tombent pas dans les griffes des membres encore actifs de l'Ordre du Phénix. »
Kebinus Granace – Ministre de la Magie. :
Granace regarda d’un œil furtif la photo de lui. On avait presque l’impression qu’il se regardait attentivement dans un miroir. Cette photographie, prise quelques jours après la Bataille au Ministère, témoignait de la violence des combats. Quelques marques sur son visage, le vieil homme arpentait cependant un sourire confiant. - Comment peut-elle écrire qu’il ne se comporte pas bien en société, se disait-il. C’est pire que ça. Ce jeune homme est pire que je ne le pensais. On ne peut plus continuer à croire en lui. Quelque chose ne va pas… C’était la bonne dague. Il a le charme de son père, tout va bien. Mais pourquoi ne s’interesse-t-il pas à nous ? Pourquoi ce regard de dégout quand il nous regarde ? Une chose était sûre, quelque chose clochait, et ce n’était que le début. Sauf que cela, le Ministre de la Magie l’ignorait toujours et encore. Remus J. Lupin – (Ancien) chef de l'Ordre, actuellement incarcéré à la prison d'Azkaban :
« C'est pire que tout. Pire que la mort. J'ai souvent appréhendé Azkaban comme la pire des souffrances qu'un Homme peut endurer ; je ne me suis pas trompé... Je préfèrerais encore être mort. D'après ce qu'il paraît qui plus est, Tonks est morte... Le choc de la nouvelle m'a porté très profondément... Comme si un poignard venait de s'enfoncer dans mon cœur et que quelqu'un s'amusait à le faire tourner dans la blessure ainsi ouverte. Un déchirement tel que j'aurai préféré mourir lors de la bataille. Je n'aurai pas vu au moins comment le monde allait vivre par la suite, même si je le vis que de l'intérieur d'ici. La mort est préférable à cela... Je n'ai plus aucun espoir, cette fois-ci. Je ne sais même pas s'il peut y en avoir... Non... Plus aujourd'hui. Il n'y a plus de foi en moi-même... Sans doute qu'Azkaban m'a changé ; je reconnais que je n'aurai jamais parlé ainsi auparavant... Sans doute... Quand je pense qu'ils sont à ce point inhumain pour laisser un bébé en prison, je me dis que le monde descends de plus en plus dans mon estime ; il va de plus en plus en déchéance. Oui, je l'ai entendu... Parfois, il arrive que des cri, des pleurs, déchirent l'obscurité de la cellule... Je ne peux dire à quelle distance ils proviennent, mais il est certain qu'il y en a un. Ma colère redouble alors, mais je ne peux rien. Je me dis que c'est aussi bien de ne plus avoir d'espoir au fond de soi ? Au moins, les détraqueurs ne peuvent nous le voler puisqu'il est déjà réduit à néant... Si au début, je leur ais demandé de m'achever ; je leur aurait même offert m'arme pour le faire, ils ont refusé, préférant me laisser au trou. Depuis je ne dis plus rien, je reste au fond de ma cellule. De toutes façons, je suis déjà mort... En moi. De toutes les façons, on m'a enlevé tout ce qui pouvait faire naître de l'espoir en moi, alors puisqu'il ne reste plus rien, à quoi bon continuer de vouloir vivre ? En moi, j'ai déjà abandonné la partie... Je crois que j'ai donné suffisamment de moi toutes ces années. C'est à la relève de prendre le flambeau... Et en cela, je leur envoie tous mes vœux de bon courage... Continuez, ne baissez pas les bras... Si quelqu'un pouvait m'entendre... »