Il aurait pu être un enfant normal avec une enfance normale, des parents aimants, pleins d'amis autour de lui ; d'ailleurs, beaucoup de jeunes gens de son âge l'aimaient énormément. Étant petit, dès lors qu'il eut cinq ans et que ses parents le mirent à la garderie avec les autres pendant que ses parents, tout le monde aimait passer avec lui, à jouer, ou faire autre chose. Il était d'un caractère – et est encore – tout à fait avenant, doux, compréhensif, déjà il essayait d'aider les autres et faisait tout son possible pour leur être agréable. Il semblait qu'il y avait autour de lui une sorte d'aura de bienveillance qui émanait de lui. Rémus était un enfant paisible, tranquille, qui ennuyait rarement ses parents avec un caractère capricieux. Il était déjà beaucoup à l'écoute des autres... Oh oui il aimait bien le contact des autres ; communiquer c'était important. C'est ainsi que l'on peut mieux comprendre les autres, ce qui ne va pas avec eux, et se comprendre mieux en retour également.
Le jour où, cependant, il sut qu'il n'était pas totalement pareil que ces enfants, fut un jour sans nul doute exceptionnel pour le jeune Rémus – au même titre que tous les enfants lorsqu'ils découvrent qu'ils ont des pouvoirs. Ce n'est pas comme si, pourtant, Rémus ne savait rien de la magie. Ses parents étaient sorciers, bien que son père soi d'ascendance moldue (Rémus est un sang-mêlé selon une source de JKR en question) ; il en entendait par conséquent parler souvent. Mais il est évident que lorsque c'est en nous que ses manifestations se créent et d'un coup émergent, c'est différent.
« MAMAAAAAAAAAAAAAAN ! PAPAAAAAAAAAAA ! »
Et d'un seul coup, le petit garçon fit volte face pour courir à l'intérieur de la maison à la recherche de ses parents. Ils n'étaient pas dans le salon ; ils n'étaient pas en bas tout simplement. Il couru alors à l'étage, grimpant l'escalier quatre à quatre avec l'impression d'avoir les poumons en feu mais il ne s'arrêta pas avant qu'il ait trouvé sa mère, dans sa chambre qui était en train de s'adonner à une tâche ménagère tout à fait normale : le repassage. Seul signe distinctif des moldus : le fer bougeait grâce à la magie pendant qu'elle plait le linge. Aussitôt elle se retourna alors que son fils lui sautait dans les bras en lui déballant à allure accélérée ce qui lui était arrivé.
« Tu devineras jamais ! Je... J'étais assis derrière, dans le jardin, et je regardais une fleur et d'un coup, elle a changé de couleurs !!! Elle est devenue voilette ! Je t'assure je n'invente pas, j'ai été surpris puis... »
Mais déjà, sa mère n'écoutait plus. Son regard avait changé ; une lumière de fierté s'était allumé dans ce dernier et elle l'observait avec un tel bonheur que Rémus s'en sentit réchauffé de l'intérieur. Et cela suffit à le rendre encore plus heureux. Calmement ensuite, il l'écouta ses explications, toutes ses explications ; il commença alors à en apprendre encore plus sur la magie rien qu'en écoutant parler. Devant elle encore à de nombreuses reprises, il s'amusait à refaire le même tour qui lui était arrivé. Mais cette fois, de manière voulue. Il se concentrait fortement sur ce que sa mère lui tendait comme objet. Chaque fois il était encouragé encore plus par son regard. Sa mère le récompensait en le serrant fort dans ses bras et en l'embrassant sur le front, réellement fière. La même chose se répéta lorsque son père rentra du travail, le soir.
Il aurait voulu partager ceci avec ses camarades... Mais lorsque ses parents lui dirent qu'il ne pouvait pas, qu'il devait le garder pour eux car sans doute que beaucoup d'entre eux l'envierait, ou même aurait sans doute peur; il ne put cependant d'être déçu. C'était dommage de ne pouvoir partager ce dont il était capable avec les autres... Déjà, à son âge – il avait cinq ans – il avait envie de partager avec les autres tout ce qu'il savait... L’envie d'instruire les gens, et également d'en apprendre toujours plus. L'on pourrait se demander si le Choixpeau magique, lors de sa répartition, n'aurait pas hésité un instant entre Gryffondor et Serdaigle car, assurément, il a beaucoup de qualités de cette dernière.
***
« John...? »
La voix de la femme était effrayée, Elle tenait un enfant dans ses bras, Environ six ans, elle lui tenait la tête dans son épaule comme si cela suffisait à ce qu'il n'entende pas ce qu'elle disait à son mari, comme s'il ne pouvait saisit la peur dans sa voix... Mais Rémus écoutait quand même, Il savait que ses parents avaient peur ; il aurait aimer faire quelque chose pour les aider mais que pouvait faire un enfant de six ans ? Il serra sa mère dans ses petits bras, espérant la réconforter au mieux, Son père s'agenouilla aux côtés de sa mère et de son fils et déposa un baiser sur chacun des deux fronts.
« Je vous promets que personne ne vous touchera jamais. »
Rémus ne savait pas ce que c'était mais le danger était réel. Il avait entendu, un jour, son père se disputer avec quelqu'un ; ce quelqu'un l'avait menacé, lui avait dit qu'il reviendrait, qu'il allait passer le message à une autre personne qui ne serait guère enchantée de la tournure des évènements, Son père l'avait courageusement mis à la porte. Il l'avait offensé il le savait... Il espérait simplement qu'il ne mette pas ses menaces en action sinon le pire était à prévoir. S'il avait pu le cacher à sa famille, il l'aurait fait mais c'était trop important pour le cacher, Même lui était inquiet, cela se voyait.
***
Rémus dormait paisiblement, Il dormait ce soir-là lorsqu'il se réveilla en sursaut en croyant entendre des bruits farouches au-dehors, dans le jardin. Il crut que c'était son père qui était à l'extérieur. Il avait l'habitude de faire des rondes dehors ou encore de simples promenade la nuit pour prendre l'air lorsqu'il ne parvenait à trouver le sommeil. Rémus crut que c'était pareil... Et puis, ces bruits l'inquiétait. Il descendit courageusement dans la cuisine. Tout était désert... L'air froid le figea un instant sur le pas de la porte dans son petit pyjama mais il avança courageusement tout en appelant son père... Personne ne lui répondit. Il commençait à se dire qu'il avait dû rêver mais il restait convaincu qu'il y avait quelqu'un... Quelqu'un dans les alentours, quelqu'un qui espionnait... Et rien que cette idée lui créa une chair de poule sur les bras. Il sa salive, lentement ; lorsque cette impression se fit plus pressante et insoutenable, il décida de rebrousser chemin ; sans aucun doute qu'il s'était trompé. Sans aucun doute que son père n'était pas dehors...
C'est à ce moment-là que la « bête » décida d'attaquer... Rémus hurla, presque aussitôt un déclenchements de douleur démarra dans tout son corps alors que quelque chose lui tombait dessus. Son cri avait évidemment réveillée ses parents à l'intérieur ; ses parents qui s'était aussitôt précipités dehors et là...
Le cri de stupeur de sa mère retentit dans la nuit alors qu'elle mettait ses mains devant la bouche, les yeux agrandis de frayeur tandis que son père se précipitait et expulsait le « monstre » d'un coup de baguette. Pris de surprise, le loup garou retomba en arrière. Il se releva, esquissa une sorte de sourire. Il ne comptait pas rester de toute façon, oh non, il avait eu ce qu'il voulait, il avait sa vengeance... Il venait de leur procurer la plus terrible douleur sans doute qu'ils puissent imaginer. S'ils n'avaient cru à ses menaces, et bien maintenant ils savaient qu'ils ne faisaient aucunes paroles en l'air. Fenrir Greyback disparut dans la nuit avant même que Mr et Mme Lupin ne réagissent. Ils s'étaient précipités vers leur fils, se laissant tombés à genoux près de lui.
En attendant, Rémus, au sol, ressentait de tels élancements de douleurs qu'il sentait sa gorge le brûler, tout son corps le brûler comme si on avait allumé un véritable incendie en lui-même. La douleur en était si intense qu'il finit par en perdre conscience. La dernière chose qu'il entendit fut le hurlement de douleur que sa mère laissa échapper dans la nuit, le cri d'une mère à qui l'on venait d'enlever ce qu'elle avait de plus cher...
A partir de ce moment, rien ne serait plus jamais pareil.
Et Rémus craignait de ce que son père pourrait faire... Les jours qui suivirent, puis les semaines, son père fut de plus en plus obnubilé par cette idée contre Greyback... Son épouse en était consciente et elle craignait qu'il ne finisse par faire une bêtise...
***
Dans un coin de sa chambre, un petit garçon se trouvait, les genoux repliés contre sa poitrine et avec l'air de quelqu'un qui est vraiment malade. Il était livide, comme s'il avait mal au cœur mais en pire et son regard brillait d'une peur inconnue... Il n'y avait rien dans la maison, pas un bruit, hormis les battements de son cœur que l'on aurait pu entendre à condition de tendre l'oreille. Ses parents l'avaient prévenus que ce serait peut-être dur... Pourtant, il était loin d'imaginer encore à quel point. La pleine lune était dans une semaine et il se sentait déjà d'humeur malade... Il comptait les heures, les minutes, n'avait pas voulu sortir cette semaine de peur qu'on lui fasse des remarques... Les voisins se laissaient facilement aller à rechercher le moindre potin et voir ainsi le jeune Rémus ; qui avait été auparavant un enfant plein d'entrain ; sans nul doute qu'il trouverait étrange de le voir ainsi. Ils ne manqueraient pas de raconter quelques maladies dont il serait atteint peut-être, et ils se mettraient à parler... Sans compter que la marque visible qu'il conserverait toujours sur son visage, indiquait clairement qu'une « bête » l'avait attaqué... Griffé du moins. L'imagination serait ainsi entretenue.
A la fin de la semaine, la veille de la pleine lune, son père devait l'emmener à la campagne, là où se trouvait une maison abandonnée mais autour de laquelle avait été placés tout un tas d'enchantements. Rémus passera la nuit entière là-bas en réclusion complète, loin de tout le monde... Ses parents lui avaient dit que c'était pour son bien, mais il se disait lui que c'était pour le propre bien des gens... Parfois, il lui semblait sentir gronder en lui quelque chose, qui cherchait à prendre le contrôle sur lui-même... Comme si quelque chose grattait progressivement mais irrémédiablement afin de trouver la meilleure place pour lui permettre de le contrôler entièrement. Parfois, il la sentait si fort, qu'il se sentait totalement étranger à lui-même... Mais ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait et bien que ses parents faisaient tout pour le rassurer, Rémus ne pouvait s'empêcher de penser que le pire n'était pas encore arrivé...
***
Et une douleur fulgurante lui transperça la poitrine alors que « la bête » se réveillait soudainement ; c'était son heure, c'était son heure de gloire. Alors qu'elle s'immisçait dans chacune des fibres du corps de Rémus, il ne put empêcher de hurler après la douleur qu'il ressentait. Il tomba à genoux, sur le parquet de la vieille maison. La respiration haletante, des gouttes de sueur perlant sur son front alors qu'il tentait de tous ses efforts de repousser ce qui était irrémédiable, le petit garçon laissa la bête rugir en lui, incapable de pouvoir se battre contre ce qui était bien plus fort que lui, bien plus puissant... C'était comme quelqu'un d'autres faisait couler dans son sang un venin qui le contaminait peu à peu et dont la simple présence suffisait à lui arracher les pires souffrances. Sa cage thoracique le brûlait, comme si quelqu'un avait allumé un feu à l'intérieur de lui-même.
Pendant que, seul, Rémus était confronté à cela, dans cette petite maison à la campagne où aucune maison ne se trouvaient dans un diamètre de vingt kilomètres autour, ses parents attendaient dehors, en-dehors des protections magiques mises sur le territoire qu'ils avaient sécurisé. Ils étaient dans leur voiture, n'échangeant aucun mots, les yeux fixes sur un point au loin du-delà du pare-brise. Sa mère ne se retenait pas de pleurer. Son père restait de marbre, sans bouger, mais son visage était des plus livides... Il approcha une main de l'épaule de sa femme et le serra un peu, avant de finir par la prendre dans ses bras et d'essayer de la consoler comme il le pouvait.
Son regard était déterminé, noir... Il venait de prendre une décision.
... Il ne put tout simplement davantage. Sans doute allez-vous trouver cela lâche mais, du jour au lendemain il disparut tout simplement, laissant sa femme et son fils se débrouiller seul. Ils ne surent tous deux rien de ce qui s'était passé, d'où il était partit, mais ils n'en eurent plus aucunes nouvelles. Était-il partit incapable d'en soutenir davantage de ce qu'il avait fait à son fils indirectement? Était-il partit sur les traces de Greyback afin de le retrouver et de se venger de ce qu'il avait fait ?... Était-il encore en vie ?
Quoiqu'il en soit, en ce temps-là, Rémus ne comprenait pas encore tout et d'office si son père était partit, il s'en accusa la faute. La culpabilité de son père n'avait cessé de croître sans nul doute et il n'avait pu juste rester à ne rien faire à simplement observer son fils souffrir autant... Il était de plus en plus morose ; sans doute ne se remettrait-il jamais d'avoir un jour oser défier Greyback et que ce dernier s'en prenne à ce qu'il avait de plus cher au monde, à ce qui était de sa chair et de son sang... A cause de lui, il était devenu « un monstre » et même s'il savait que son cœur était foncièrement bon, son fils souffrait sans nul doute de cela toute sa vie.
A cause de lui.
***
Il était loin le temps de l'innocence, le temps de l'enfance. Rémus ne voulait d'ailleurs pas repenser à son enfance, qui était emplie de bien trop de moments de déchirure... Les larmes de sa mère qu'il n'avait jamais pu calmer ; au contraire chaque fois que Rémus se rapprochait d'elle, celle-ci se remettait à pleurer de plus belle. Il pensait que c'était de sa faute, qu'il avait fait quelque chose de mal... Il venait alors s'excuser et la prendre dans ses bras. Il était triste de la voir ainsi, il n'aimait pas la voir pleurer. Encore des larmes. Beaucoup de larmes. Rémus supportait tout cela ; il s'efforçait d'être fort pour pouvoir soutenir sa mère. Il ne fallait pas être deux à craquer en même temps. Il n'en avait pas le droit, non. Alors, il ne pleura pas. Il avait cependant la gorge nouée ; il tenait la main dans la sienne, la serrait fort, espérant effacer sa peine. Il aurait souhaité trouver un moyen pour pouvoir la rendre heureuse de nouveau, comme avant... Comme avant ce jour où il était devenu différent, où il avait senti en lui ce véritable incendie se déchainer en lui-même. Depuis ce jour, sa mère l'avait gardé à la maison, elle ne l'avait plus emmené à l'école primaire moldue à laquelle il allait. Cela ne lui manqua donc pas. Sa mère lui faisait cours à la maison.
A cette époque là, il était encore hermétique au jugement des autres, à l'avis néfaste que la société portait sur les gens de son « espèce » ; le mépris, le rejet... Sa mère fit tout leur possible pour lui éviter de connaître tout cela trop tôt.
Mais la période plus riche en bons souvenirs qui lui resta en mémoire fut paradoxalement l'époque où il entra à Poudlard pour suivre des études normales. Le professeur Dumbledore vint rendre visite à sa mère après qu'il lui eut renvoyé une lettre lui annonçant que son fils, bien qu'il soit sorcier, ne pouvait malheureusement pas suivre des études normales. Le directeur lui répondit aussitôt que ce serait in juste de lui interdire d'étudier quand il n'avait rien demandé ce qui lui arrivait. Il lui offrir quand même de venir à Poudlard en lui assurant que toutes les précautions seraient prises pour empêcher qu'aucun accident n'arrive lors du cycle de la lune une fois par mois. Déjà, Rémus eut une éternelle reconnaissance envers le vieil homme et un infini respect.
***
Il y rencontra là-bas ses meilleures ; Il y trouva l'amitié, la vraie amitié. Et c'est sans nul doute grâce à lui vraiment que se souda réellement le groupe des 4, qui a prit pour nom ensuite les Maraudeurs. Au moins, la malédiction dont il est victime depuis l'âge de six ans aura un avantage à travers toute sa vie : celle de pouvoir les unir et former les Maraudeurs. De vrais amis qui n'ont pas hésiter à prendre de risques pour l'accompagner dans le pire moment de sa vie, lorsqu'il devait s'exiler dans la cabane hurlante le soir de la pleine lune, malgré ses incessantes protestations. Cette époque lui a réchauffé le cœur et l'a en quelques sortes aidé à remonter le pente alors qu'il pensait que toute sa vie ne serait plus que désolation et misère. Cette époque lui apprit la valeur de l'amitié et la certitude que c'était là la meilleure richesse sur laquelle l'on pouvait compter.
Élève studieux et intelligent, il termina ses études avec succès et obtint ses examens avec d'excellentes notes. Il excellait particulièrement dans le domaine des défenses contre les forces du mal mais même en histoire de la magie, ses camarades étaient impressionné qu'il ait obtenu Effort exceptionnel alors que la majorité avait des notes très basses... Il aime apprendre tout ce qui est possible et imaginable tout comme il aimera apprendre aux autres plus tard.
~ Parce que toutes les batailles valent la peine de se battre... ~
Les années sont passées... On consolident des liens, on forme des groupes, on se bâts aux côtés des siens pour des justes causes, pour faire reculer le Mal. Le Mal, souvent, gagne du terrain, bien que plus Bien n'en prend lui-même. Mais s'il a apprit une chose dans sa vie, c'est de ne jamais abandonner. Aux noms seuls de tous ceux qui sont déjà tombés. Aux noms seuls de ses amis qui se sont sacrifiés pour faire en sorte qu'un jour, le Mal recule définitivement... Rémus continuera de se battre, jusqu'à son dernier souffle s'il est possible ; mais foi de maraudeur, il ne baissera pas les armes avant d'avoir les certitudes que cela ne sert à rien ; il continuera sur la voix de tous ceux qui ne sont plus, ils continuera jusqu'à ce que son dernier souffle soit épuisé.
On est confrontés également à ses propres peurs... On voit apparaître des sentiments qu'on ne soupçonnait jamais pouvoir un jour ressentir... Depuis si longtemps que l'on se dit que ce n'est pas pour nous et, un jour, voilà que quelqu'un arrive et détruit toutes nos illusions, en nous faisant croire que l'on peut espérer... Et ces personnes s'accrochent tellement qu'on se prends à vouloir le croire aussi, à vouloir croire dans le fait que finalement on peut être aimé pour ce qu'on est... Malgré ce qu'on est, malgré une majorité de la société qui nous rejeté parce qu'on était tout simplement différent. Mais tout le monde n'est pas comme cela... Et ces personnes insinuant cet espoir en nous de plus en plus, on se mets à y croire...
Cette personne n'est autre que Nymphadora Tonks et si, au début pendant des mois, il l'a repoussé en essayant de lui faire comprendre que ce ne serait pas bien, pour sa propre sécurité, et son propre bonheur... Au final, sa persévérance a payé et elle est assurément parvenue à lui faire entendre raison... A lui faire comprendre que lui aussi avait le droit d'être heureux, malgré tout ce qu'il se refusait en prétextant que ce genre de choses n'était pas pour lui.
Mais finalement, pourquoi ne pourrait-il être heureux ?
Parce qu'on était en guerre. On ne pouvait penser à autre chose, soyons sérieux, qu'à cela. Quand tout cela serait fini, alors eut-être... Peut-être pourrait-il envisager... Pourtant, combien de temps durerait cette guerre ? le savaient-ils ? Et s'ils venaient à mourir durant cette guerre ?... Et s'ils mourraient avec des regrets toujours dans le cœur ? Sans doute culpabilise t-il de la mort de ceux qui ne sont plus là, et que cela l'empêchait d'être heureux vraiment... Mais, peut-on réellement reprocher à quelqu'un de vouloir saisir une chance d'être au moins un peu heureux quelques secondes dans sa vie ?
C'est mieux si c'est plus que quelques secondes évidemment...
Alors il s'est laissé convaincre... Il s'est laissé prendre au piège et à espérer. Trop facilement. Tellement facilement que sans nul doute qu'une partie de lui s'était déjà laissé convaincre par les discours enflammés, la sincérité et la douceur de la jeune femme.
L'esprit a été le plus difficile, et le plus long à persuader. Et aussi le dernier.
Et puis, Dumbledore ne dirait-il que tant qu'il y a de l'Amour dans l'air, alors rien n'était encore perdu, qu'il y avait toujours de l'espoir ? Même s'il n'est plus là, le vieil homme qu'il considère comme son mentor est encore présent pour le conseiller.
1997.Tout semble aller au plus mal.
Tout va au plus mal. Beaucoup trop de morts. Poudlard détruit. L'Ordre en cavale. L'Ordre obligé de se cacher, de vivre en fugitif, en hors la loi, pendant que Voldemort a infiltré le ministère ? Oui, tout va au plus mal c'est certain ! A présent à la tête de l'Ordre - sans doute du fait sans doute de son ancienneté dans l'Ordre (l'un des derniers à avoir peut-être connu la toute première guerre ! -Rémus tente de se débattre dans cette guerre, d'essayer de conserver la tête hors de l'eau. D'essayer de les sortir de là.
Souvent, le découragement le saisit, parfois il mets en doute ses propres capacités quant à être à la tête de l'Ordre...Est-il la meilleure personne ? Il se demande où tout cela va les mener, s'ils s'en sortiront un jour... Mais il se souvient qu'il n'est pas seul, qu'ils ne sont pas seuls. Merlin soit loué il n'est pas le seul à avoir survécu ; des gens sur qui il peut compter et qui comptent sur lui... Entres autres, Dora. Il ne peut tout simplement laisse le découragement l'envahir.
Parce que c'est la seule chose à faire, il continuera à se battre. Ils continueront. Parce que c'est ce que son père a fait lui-même fait contre Greyback, il lui a tenu tête, et même s'il n'a probablement pas perdu, Parce que c'est ce que Dumbledore aurait voulu qu'ils poursuivent après lui. Parce que c'est ce que beaucoup aurait voulu que les survivants fassent, qu'ils n'abandonnent pas. Rémus a apprit une chose au cours de sa vie et c'est celle-ci : Toutes les batailles valent la peine de se battre. Et l'Amitié - ou l'Amour - doit être le feu qui les soutient. Si un Homme seul est trop vulnérable - ce à quoi il a été trop longtemps confronté - et bien si ce même homme reste soudé à d'autres, ils seront davantage plus forts.
***
Les évènements du monde actuels sont très préoccupants c'est certain et ne cessent de l'occuper... Rémus n'est pas du genre à ne prendre rien au sérieux ; et là, cela le préoccupe grandement. Parfois, on aimerait trouver des solutions à tout, mais ce n'est pas aussi facile que cela...